Les interactions sigma-hole regroupent une large gamme d’interactions non-covalentes telles que les liaisons halogène, chalcogène et pnictogène. Ces interactions très directionnelles ont toutes en commun l’implication d’atomes présentant, à l’opposé des liaisons qu’ils forment, une zone déficiente en électron nommée sigma-hole. Ce dernier permet à ces atomes d’interagir de façon non-covalente avec des zones riches en électrons, ouvrant ainsi un nouveau domaine de recherche dont les applications n’ont cessé de croître depuis le début du 21^ème siècle. Dans ce contexte de recherche fortement compétitive mais au contour encore restreint de par sa récente émergence, le rapprochement interdisciplinaire de laboratoires impliqués dans cette thématique est nécessaire. Une journée scientifique à Strasbourg organisée le 31 mars 2023 autour du sigma-hole (https://www.asymhole.cnrs.fr/2023/01/27/the-sigma-hole-day/) a confirmé l’intérêt de nombreux laboratoires travaillant dans des thématiques diverses de la chimie, allant de la réactivité en solution (chimie organique et analytique, catalyse, reconnaissance moléculaire) à la chimie théorique (chimie computationnelle, modélisation) en passant par l’organisation à l’état solide (cristallographie, chimie des matériaux et des surfaces, ingénierie des solides). Le GDR Sigma-Hole a donc pour ambition d’accélérer et faciliter la structuration de la recherche française dans ce domaine pour accroître sa visibilité notamment vis-à-vis de l’Europe.